Legba, a la fonction d’intermédiaire et de messager des dieux. Il est assimilé, dans le vodou syncrétiste haïtien, à Saint-Pierre, qui détient les clefs du Paradis et de l’Enfer. Il préside le lavage des bains d’eau.
Ici, dans le vodou originel africain, il n’y a pas les concepts de paradis et d’enfer. Lêgba (Eshu pour les anglophones) est en effet le dieu majeur le dieu des croisements, le dieu de la réflexion; son rôle d’intermédiaire avec l’Invisible vient ensuite. Il forme avec la divinité Fa (ou Ifa) un couple porteur de la pédagogie de la culture vodou.

Généralement on trouve de grandes terres cuites de cette effigie en pays Fon, et ces deux (couple ?) grands fétiches en bois recouverts de bleu de lessive et maculés de libations sont rares sur les autels vodou au Bénin. Ils ne sont pas sans évoquer la proximité de ceux du culte de Mamy Wata la déesse des eaux.